Tous les pronostics et certains très catastrophistes ont été envisagés pendant la période trouble que nous avons traversée. En tant que courtier immobilier à Saint-Malo, nous sommes en première ligne et nous suivons de très près les tendances du marché de l’immobilier. 

Une analyse récente a été publiée par Standard & Poor’s, le célèbre établissement de notation financière américain, qui s’est penché sur le marché immobilier européen et donc de facto sur celui de la France.

Les perspectives du marché immobilier français à court et moyen termes

Même si les professionnels de l’immobilier français avaient déjà écarté la thèse d’un effondrement du marché de l’immobilier, l’analyse de Standard & Poor’s le confirme également s’il le fallait. Un recul de 5 à 10 % des prix de l’immobilier à Paris voire un peu plus en province était envisagé pour 2020.

S&P confirme bien qu’il y aura un retrait général des prix de l’immobilier en Europe sauf en Suisse. Ce recul lié à la pandémie du covid-19 sera, d’après eux, moins important, notamment en France, que ce que pensaient les acteurs mêmes du secteur français.

S&P envisage une baisse des prix étalée entre 2020 et 2021 en Europe de l’Ouest. Ce recul des prix sera limité en 2020 aux environs de 3% pour le Royaume-Uni, l’Irlande, l’Italie ou encore l’Espagne mais sera comprise entre 1 et 2% pour la France et la Belgique, et aux alentours de 1 % pour l’Allemagne. En 2021, la baisse devrait s’arrêter au Royaume-Uni et être contenue à moins de 1 % en France tandis que l’Espagne verrait ses prix de l’immobilier repartir à la hausse.

La société de notation américaine prévoit une reprise générale de la hausse des prix de l’immobilier en 2022.

Quelles sont les évolutions prévisibles des taux des crédits immobiliers ?

La crise sanitaire que nous avons traversée et les recommandations du HCSF de la fin de l’année 2019 ont eu un impact négatif sur la baisse des taux de crédit immobilier. En effet, depuis le début de l’année, on constate une légère tendance haussière des taux mais qui reste cependant très limitée.

Ceux-ci restent néanmoins encore très favorables et devraient soutenir la reprise du marché de l’immobilier au sortir de la crise. En effet, il est possible d’emprunter au taux de 1.25% à 1.45% sur 20 ans, et de 1.45% à 1.95% sur 25 ans.

Le soutien de l’État aux particuliers et aux entreprises devrait également avoir un effet positif sur la reprise de l’économie et donc sur le marché de l’immobilier, tout comme la politique d’aide massive aux États membres et le maintien du taux très bas, voire négatif, de la BCE.

La conjugaison de tous ces facteurs plaide pour une baisse modérée de l’activité immobilière en 2020 et donc pour un maintien des prix dans une fourchette acceptable pour la santé du secteur. Il semble que le spectre du crash tant redouté s’éloigne un peu plus chaque jour.