Le prêt a taux zéro à fait l’objet d’un rapport, établi par le ministère de la transition écologique conjointement à l’inspection générale des finances, qui préconise sa suppression dans le cadre du projet de loi de finance 2021 à seulement deux ans de la fin prévue de ce dispositif très prisé des classes moyennes.

Cette aide bénéficie actuellement autant dans les zones dites tendues que dans celles où le marché est plus équilibré et un courtier en crédit à Saint Malo par exemple pourra vous la proposer comme n’importe où ailleurs en France.

Un effet d’aubaine non décisif dans l’achat d’un logement ?

Bien que très populaire auprès des classes moyennes, il semble que cette aide ne soit décisive que pour un ménage sur dix avec une différence marquée selon les régions. En effet, dans les zones où la demande est supérieure à l’offre (Paris et région parisienne, PACA, …), le prêt à taux zéro a eu un effet déclencheur pour les ménages dans 25 % des cas alors que dans les zones rurales il a produit ce même impact pour seulement 5 % des foyers.

De plus, cette aide a un effet relativement limité pour les finances des bénéficiaires car cela permet une baisse de la mensualité rapportée au revenu de seulement 1,4 % soit quelques dizaines d’euros pour un revenu de 3 000 euros pour un couple. D’autant que les taux d’intérêts sur les emprunts historiquement bas actuellement ont pour conséquence de réduire considérablement l’avantage procuré par le PTZ.


Qu’en pensent les professionnels du bâtiment ?

Les professionnels du bâtiment sont vent debout contre le projet de suppression de cette aide. Ils estiment que le PTZ a eu un effet bénéfique sur les ventes notamment dans la construction neuve.

En effet, environ 44 % des projets financés en partie à l’aide d’un prêt à taux zéro concernent la construction d’habitations individuelles. Ils alertent le gouvernement sur la baisse de plus de 11 % qu’a déjà connue la demande de maisons neuves entre 2017 et 2018 et sur l’impact négatif que pourrait avoir la suppression du PTZ sur le nombre de constructions et donc sur l’emploi dans ce secteur.


Vers une réorientation de l’aide à l’acquisition ?

C’est justement un des défauts pointés par la mission qui a constaté que cette aide ne bénéficiait que trop rarement à l’achat dans l’ancien avec travaux.  Pour inciter les acquéreurs à davantage se tourner vers l’immobilier ancien afin de lutter contre la désertification des centres-villes et l’artificialisation des sols, il s’agit de mieux cibler les dossiers et de mettre en œuvre des aides spécifiques pour baisser les mensualités, comme le faisait l’APL, ou avec une subvention directe.

L’objectif pour l’État est de réorienter à terme cette aide consacrée au prêt à taux zéro qui est tout de même comprise entre 750 millions et 1,3 milliard chaque année.

Pour en savoir plus:
Les modalités du prêt amortissable